top of page

Santé&Sport

III - Comment se soigne la tétraplégie ?

Quels traitements et prises en charge peut-on proposer ?

Il n’y a pas encore de traitement spécifique de la lésion médullaire.
Traitement initial : C’est celui de la cause de la lésion. La réduction et la fixation de la fracture ainsi que le bilan des lésions radiculo-médullaires en cas de traumatisme et la cure de la compression dans certaines atteintes médicales, sont le domaine du chirurgien.
 

Centre de rééducation

La kinésithérapie entretient la mobilité articulaire dans les territoires atteints, lutte contre les rétractions qu’entraînent les contractures et développe la force des muscles non paralysés.
La progression suit un ordre bien défini en fonction des possibilités du sujet : premiers levers, installation au fauteuil roulant, travail de l’équilibre assis, recherche de l’indépendance assise et maniement du fauteuil. Quand cela est possible : rééducation en position debout (appareillée le plus souvent) et apprentissage de la déambulation.

Rééducation : Le médecin rééducateur et toute l’équipe du centre de rééducation poursuivent le
traitement en mettant en oeuvre les soins spécialisés. Le but du traitement est de permettre au blessé de retrouver au maximum son autonomie personnelle, en utilisant toutes les ressources que lui permettent les muscles situés dans le territoire sus-lésionnel, et en apprenant à connaître et à contrôler autant que possible des
fonctions situées dans les territoires lésionnels et sous-lésionnels.

L’ergothérapie sert particulièrement chez le tétraplégique : apprentissage et perfectionnement des gestes quotidiens (toilette, habillage et alimentation), l’étude des aides techniques et des adaptations nécessaires au domicile et pour les déplacements (fauteuil électrique, automobile adaptée…).

Le sport (pour les paraplégiques) fait partie intégrante de la rééducation. Natation, basket, athlétisme, ping-pong, mais aussi tennis, tir à l’arc, canoe-kayak et ski (entre autres) sont praticables et recommandés, tant lors de la phase de rééducation active au centre de rééducation, qu’à titre d’entraînement par la suite.

La préparation du retour au domicile est commencée dès que le pronostic est connu et annoncé, aussi bien à la famille qu’à l’intéressé lui-même.

La prévention des escarres suppose l’apprentissage par l'handicapé lui même des gestes de surveillance de prévention des escarres. Il est indispensable d’avoir une hygiène irréprochable. En cas de survenue d’une rougeur, la règle absolue est de supprimer tout appui à cet endroit jusqu’à sa disparition ou sa nette atténuation. (fig. 7)

Figure 7.
La prévention des escarres passe par une bonne installation en fauteuil.
A : Mauvaise installation en fauteuil ; genoux trop hauts, risque ischiatique.
B : Appui dangereux sur un seul ischion par bassin oblique.
C : Répartition correcte des appuis.
Vivre avec

– L’organisation de la vie quotidienne commence par l’aménagement du logement (ou à défaut la recherche ou la construction d’un logement adapté) : entrée, cuisine, salle de bains, toilettes, chambre et séjour devront être accessibles.
Les sujets ne pouvant acquérir une totale indépendance auront besoin d’une aide pour les soins ou pour les actes de la vie quotidienne.
– La prévention des complications, le suivi médical. Les troubles circulatoires (oedèmes, phlébites, embolies) seront évités par le port de bas de contention veineuse, par l’installation en légère position déclive la nuit (pieds surélevés), en évitant les vêtements trop serrés aux genoux et aux hanches. Un suivi médical régulier en milieu spécialisé est nécessaire une fois tous les ans ou tous les deux ans et plus si nécessaire. Pour le suivi général, un médecin traitant au courant de l’histoire clinique est utile pour toute intervention au domicile et pour les affections intercurrentes.
– Le fauteuil roulant sera choisi avec l’équipe de rééducation et réglé de telle sorte que les pressions soient réparties au maximum (hauteur des cale-pieds notamment), (fig. 7) et que son maniement soit facile et sans danger pour l’utilisateur (risque de bascule en arrière).

– Les transports. Le mode de transport le plus utilisé est la voiture, soit avec aménagement du poste de conduite pour les paraplégiques (conduite tout à la main), soit aménagement de l’accès permettant de monter avec le fauteuil roulant

Course de fauteuil durant les Jeux Paralympiques

​© 2015 /2016 by Santé&Sport. Proudly created with Wix.com

bottom of page